紅橋
Le nom du site KOKYO (紅橋-Pont Pourpre) s’inscrit dans la tradition des noms d’artistes japonais
Au Japon, les noms d’artistes ne sont jamais les noms de l’état civil. Ils s’inscrivent dans une logique de respect de son maître et des anciens. Ils affirment une filiation, une appartenance à une Ecole et témoignent d’un respect mutuel entre le maître et son disciple méritant.
Pour les estampes, les noms d’artistes sont constitués de deux idéogrammes : par exemple Toyo-Hiro 豊広.
Celui-ci a vécu de 1773 à 1828. Il eut de nombreux disciples, dont l’un fort talentueux prit le nom de Hiro-Shige 広重(en 1812).
Le deuxième idéogramme du nom du maître devient le premier pour ses disciples méritants. A la mort de Toyohiro, Hiroshige étant le plus doué de tous ses disciples il prendra le nom de Toyohiro 2.
Hiroshige (1797-1858) aura également de nombreux disciples dont l’un Shigenobu 重信 (1826-1869) deviendra Hiroshige II à la mort de Hiroshige. Un autre également fort doué s’appelera Shigemasa 重政(1842-1894). Il deviendra Hiroshige III à la mort de Hiroshige II.
Dans le cas de notre site KO KYO (紅橋-Pont Pourpre) la signification est la suivante et s’inspire de la transmission des noms en Ikebana :
KO qui signifie "pourpre" trouve son origine dans l'histoire de Valérie Lehmann. Valérie Lehmann, a étudié l’Ikebana dans l’école Sogetsu. Lors du passage au rang de maitre, son maitre lui fait alors l’honneur de lui attribuer le même radical que le sien pour son nom d’artiste, ceci marquant la filiation.
Valérie Lehmann devient KORI (紅莉) qui signifie Jasmin Pourpre.
Son maître s’appelle KOYO (紅陽) Soleil Pourpre.
Cet idéogramme marque la continuation de l’activité artistique dans la famille Lehmann.
KYO signifie pont, pour symboliser les échanges entre le Japon et la France.
En Ikebana comme dans les estampes japonaises, l’artiste dispose d’une certaine liberté dans le choix du deuxième idéogramme.
Remarque pour les férus de lecture d'idéogrammes (et parce que rien n'est simple en japonais) : en Ikebana c'est la lecture chinoise qui est utilisée, alors que pour les estampes, c'est la lecture japonaise.