Dans cette deuxième partie de la vengeance des 47 Ronins, illustrée par l'estampe de Kuniyasu nous allons continuer à évoquer la morale et le code de l'honneur du bushido avec
La loyauté
Oishi, le principal conseiller et adjoint de Asano réunit les 300 samouraïs vassaux de Asano.
Le code des samouraïs leur impose de suivre leur maître en se faisant également Harakiri.
Mais 47 d'entre eux décident de venger leur maître et font le serment de tuer Kira.
La patience et la ruse
Kira craint une vengeance menée par Oishi, et envoie des espions pour le surveiller.
Celui-ci pour endormir la vigilance de Kira mène une vie d'oisiveté et de débauche.
Dans l'estampe de Kuniyasu on le voit (à gauche) aviné dans une maison de passe en compagnie d'une courtisane (à droite) alors qu'au milieu se tient un espion de Kira.
Les autres Ronins sont retounés dans leurs villages et mènent une vie de paysan.
Ils ont cependant des agents dans la maison de Kira et préparent leur vengeance
Et ainsi pendant 2 ans, si bien que Kira a donc le sentiment de Oishi a abandonné toute idée de vengeance et relâche sa garde.
Le 30 janvier 1703, les 47 Ronins donnent l'assaut de la résidence de Kira, le tuent ainsi que 26 autres personnes.
C'est cet assaut qui est décrit dans l'estampe de Kuniyasu (acte XI) avec 3 Ronins qui investissent la maison de Kira.
autre estampe (Kunisada) sur l'attaque de la résidence de Kira
Les 47 Ronins décapiteront Kira, déposeront sa tête sur la tombe de leur maître...
La tombe et la statue de Oishi...
...et se feront tous Harakiri.
statues et tombes des 47 Ronins...
... se trouvent au temple Sengakuji à Tokyo
et tous les 14 décembre, des hommage sont rendus aux 47 "héros".
Code d'honneur des samouraïs ou bien terrorisme ?
Dans un pays qui est en paix depuis plus de 100 ans (voir le Post 'Le Japon au XVIIème siècle -l'ordre s'installe), l'attaque d'une résidence d'un officiel du gouvernement et l'assassinat de près de 30 personnes pourrait être considéré comme un acte terroriste, et non pas comme une action "honorable".
Parce qu'au Japon, les polémiques existent (existaient) également, de nombreux lettrés du XVIIIème siècle jugeront cette vendetta très négativement.
Leur vision est aujourd'hui oubliée mais ous évoquerons ces polémiques dans notre prochain Post.
Comments