Le Japon adopte en 1635 une politique isolationniste, dans laquelle tous les contacts avec l’étranger sont interdits (et punis de mort). Mais au début du XIXème siècle, les Occidentaux (principalement les Français et les Britanniques) ont une politique d’expansion et de colonisation en Asie, aux portes du Japon. En particulier la victoire des Britanniques sur les Chinois en 1842 (Guerre de l’Opium) est source d’inquiétude pour les Japonais.
Les Américains également souhaitent une ouverture du Japon au commerce et aux échanges internationaux.
Sans succès juste qu’en 1853 où le Commodore Perry accoste au Japon à la tête de plusieurs cannonières. Débute alors le processus (subi) d’ouverture du Japon.
Il se traduira en particulier par un Traité avec les Etats-Unis en 1854, suivi par des traités avec les Britanniques, les Français, et les autres puissances européennes.
Dans ces traités figure l’obligation pour les Japonais de faciliter la navigation des navires de commerce étrangers, pour que ce commerce soit effectivement possible.
Le Japon est donc contraint de construire des phares selon les « standards » occidentaux.
Pour ce faire, ils feront appel à la France qui enverra en 1864 un Ingénieur Polytechnicien Léonce Verny (1837-1908), originaire d'Aubenas.
Il pilotera la construction du premier grand arsenal naval japonais à Yokosuka (ville située à 50 km au sud de Tokyo, qui abrite aujourd’hui la principale base navale américaine au Japon), et ensuite la construction des quatre phares qui permettront la navigation dans la baie de Tokyo.
Il y restera jusqu’en 1877.
Sur le port de Yokosuka, se trouve un parc « Léonce Verny »
ainsi qu’une statue de Léonce Verny, et chaque année en novembre une cérémonie est organisée par la ville en son honneur.
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