Geisha séparée de son amoureux par un paravent
Diptyque
Utagawa Kunisada (1786-1865)
Entre 1847 et 1853
VENDU
Auteur :
Utagawa Kunisada (1786-1865)
Connu également sous le nom de Toyokuni III, il fut le plus populaire, prolifique (et plus riche) dessinateur d’estampes du 19ème siècle.
De son vivant, sa réputation dépassait largement celles de Hokusai, Hiroshige ou Kuniyoshi. On estime qu’il a produit 20 à 25 000 estampes.
A partir de 1845, il signe sous le nom de Toyokuni III, en référence à son maître Toyokuni I. Noter que Toyokuni II était un condisciple de Kunisada, de piètre qualité, mais qui avait épousé la fille de Toyokuni. Toyokuni II est mort en 1835, ce qui explique la date de 1842.
De 1817 à 1844 il signa Gototei Kunisada. (Pavillon du 5ème ferry : nom de l’activité de son père)
En 1844-45, il signa Toyokuni Ichiyosai, n’ayant pas encore eu « l’autorisation officielle de la famille de Toyokuni » de signer Toyokuni
De 1825 à 1861, il signa également Kochoro Kunisada. Kochoro utilise le second caractère du Maître de peinture Shinko – de son vrai non Hanabusa Ikkei) et le second caractère de Itcho (qui vient de Hanabusa Itcho- fondateur de l’école de peinture Itcho).
Il utilise Kochoro pour les œuvres autres que les acteurs de Kabuki
Sujet de l’estampe :
Une geisha devant un paravent et son amoureux derrière.
Noter la richesse des kimonos, le détail du paravent et des décors ainsi que la souplesse et le mouvement des tissus.
L’amoureux (le Prince Genji) s’impatiente : voir son pied droit sous le kimono.
Typique d’une composition japonaise : l’arrière décor est coupé.
Le Dit du Genji, qui se présente comme un récit véridique (物語, monogatari) raconte la vie d'un de ces princes impériaux, d'une beauté extraordinaire, poète accompli et charmeur de femmes. Toutefois, bien que le roman soit présenté comme une histoire vraie, on pense généralement que Murasaki Shikibu s'est inspirée de Fujiwara ni Michinaga un homme d'État réputé
Il s'agit pour beaucoup du premier roman psychologique du monde. Le caractère intemporel des relations humaines y est pour beaucoup et, si les us et coutumes de la Cour peuvent nous être étrangers, les vicissitudes que rencontrent les personnages sont bien plus familières. Par bien des aspects, l'œuvre est une critique incisive et complète des mœurs décadentes de la Cour de Heian, mais avec un regard intérieur, intime car, après tout, l'auteur est elle-même un membre de la Cour. Si on prend en compte la date de l'œuvre, les sujets abordés sont très en avance sur leur temps. Il y a là la femme bafouée, le mari jaloux, la courtisane, le séducteur impénitent, la fascination du pouvoir, les différentes classes sociales, l'argent.
Sceaux :
Censeurs : deux sceaux caractéristiques de la période 1847-1853 (Hama Yahei et Magomi Kangeyu)
Editeur : Eikyudo (à partir de 1816
Signature :
Signatures différentes sur chaque partie du dyptique. Caractéristique très rare.
A droite : Ojyu Toyokuni (fait par Toyokuni à la demande)
A gauche : Kunisada- Toyokuni : cas extrêmement rare où l’artiste indique ses deux noms
Musées :
Museum of Fine Arts Boston, Metropolitan Museum of Art, New York, British Museum, Robyn Buntin Museum of Honolulu, Waseda University Museum, Tokyo Metro Library
top of page
0,00 €Prix
bottom of page