Genji à l’Est
Lune d’automne au-dessus de Tatsumi
Partie droite d’un triptyque
Utagawa Kunisada II(1823-1860)
1856
Auteur :
Utagawa Kunisada II (1823-1880)
A commencé sous le nom de Kunimasa III. En 1846 il est adopté par Kunisada , suite à son mariage avec la fille du maître. A partir de 1850, il prend le nom de Kunisada II.
En 1870, il prend le nom de Toyokuni IV (après la mort de son beau-père Kunisada, alias Toyokuni III en 1866).
Il continua à peindre jusqu’en 1874. Il a été moins prolifique que son ainé mais il fut l’un des derniers maîtres des estampes à se cantonner à des créations traditionnelles (beauté, scènes de la mythologie japonaise ou de la littérature). C’est un des derniers maîtres de l’âge d’or de l’estampe.
Mais il ne s’est jamais dévoyé dans les estampes à la gloire de l’Armée Impériale et de ses guerres.
Van Gogh a été un admirateur de Kunisada II comme écrit dans une lettre à Theo
http://vangoghletters.org/vg/letters/let685/letter.html
Sujet de l’estampe :
Deux belles dames nobles dans une veranda regardent sur la gauche l’arrivée du Prince Genji, sous la pleine lune. Les kimonos « légers » sont typiques de l’automne où la température est encore élevée. Les dames ont une position très détendue et consomment nourriture (raviers sur le sol) et boissons (dans la main de la dame de droite). Au deuxième plan noter le bouquet d’Ikebana.
Noter en arrière plan la représentation nocturne des bâtiments.
Utilisation typique de la double perspective : le bâtiment est représenté en contre-plongée et les personnages à niveau du dessinateur.
Une atmosphère très détendue est représentée dans l’estampe.
Le Dit du Genji, qui se présente comme un récit véridique (物語, monogatari) raconte la vie d'un de ces princes impériaux, d'une beauté extraordinaire, poète accompli et charmeur de femmes. Toutefois, bien que le roman soit présenté comme une histoire vraie, on pense généralement que Murasaki Shikibu s'est inspirée de Fujiwara ni Michinaga un homme d'État réputé
Il s'agit pour beaucoup du premier roman psychologique du monde. Le caractère intemporel des relations humaines y est pour beaucoup et, si les us et coutumes de la Cour peuvent nous être étrangers, les vicissitudes que rencontrent les personnages sont bien plus familières. Par bien des aspects, l'œuvre est une critique incisive et complète des mœurs décadentes de la Cour de Heian, mais avec un regard intérieur, intime car, après tout, l'auteur est elle-même un membre de la Cour. Si on prend en compte la date de l'œuvre, les sujets abordés sont très en avance sur leur temps. Il y a là la femme bafouée, le mari jaloux, la courtisane, le séducteur impénitent, la fascination du pouvoir, les différentes classes sociales, l'argent.
Partie droite d’un triptyque
Dimensions (cm) : 25*36
吾妻源氏 辰美ノ秋月
Sceaux :
Signature : Baichoro Kunisada
Censure : deux sceaux séparés avec Aratame dans l’un et la date dans l’autre l’année en haut (Dragon – 1856) et le mois en bas (7-juillet), typique des années 1853-1857.
Editeur : sceau non présent sur l’estampe mais triptyque édité par Kinshodo/ Tsujiokaya Bunsuke .
Actif entre 1814 (avec Toyoluni I)et 1896 Tsujiokaya Bunsuke devient un des principaux éditeurs dès les années 1850. Il sera président du syndicat des éditeurs entre 1883 et 1885.
Musées :
L’estampe est présente à :
Museum of Fine Arts, Boston : https://ukiyo-e.org/image/mfa/sc149881
Austrian Museum of Applied Arts, Vienna : https://ukiyo-e.org/image/mak/11485-4
L’artiste est présent à Museum of Fine Arts Boston, British Museum, Fine Arts Museum of San Francisco, Robyn Buntin Museum of Honolulu, Waseda University Museum, Tokyo Metro Library, Ritsumeikan University Library, Van Gogh Museum Amsterdam
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160,00 €Prix
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